Congés payés 2020, la Cgt n’est pas favorable au projet de la direction SAE

La CGT a toujours revendiqué la liberté pour les salariés dans les dates de prises de congés payés ou de RTT.

C’est au nom de cette liberté que la CGT SAE a été la seule organisation syndicale signataire le 10 octobre 2016 de l’accord pour l’ouverture en fin d’année de tous les sites SAE pour les années 2016 à 2019.

C’est au nom de cette liberté que la CGT SAE a été la seule organisation syndicale à se positionner en janvier 2020 contre l’accord qui a permis à la direction d’imposer la prise de 6 à 11 jours de RTT jusqu’au 30 juin.

C’est au nom de cette liberté que la CGT au niveau national a été la seule organisation syndicale à se positionner le 03 avril 2020 contre l’accord de l’UIMM qui permet aux entreprises de la métallurgie de s’accaparer jusqu’au 31 octobre 2020 6 jours ouvrables de congés payés par salarié en fixant ou en modifiant unilatéralement les dates des congés.

C’est au nom de cette liberté que la CGT Safran a été la seule organisation syndicale à se positionner le 15 avril 2020 contre l’accord qui permet à la direction d’imposer la prise de 6 jours ouvrables de congés payés.

Tous les CSE de SAE ont été informés le 23 avril 2020 d’un projet de la direction pour figer 3 semaines de congés à prendre impérativement entre le 15 juillet et le 31 août 2020. Ce projet va à l’encontre de la convention de la métallurgie, et de notre convention d’entreprise, qui limitent les congés payés à 2 semaines consécutives minimum entre le 1er mai et le 31 octobre.

Une fois de plus, cet accord aurait pour conséquence de limiter le nombre de jours de congés à la disposition des salariés. Pour 2020, ce serait ainsi, à minima, 6 semaines qui seraient contraintes, puisque la fermeture de fin d’année est actée. Alors que le gouvernement dit qu’il n’est pas sûr que l’on pourra partir cet été, en imposant ces congés, les salariés n’auront plus beaucoup de choix quand la crise sanitaire se débloquera.

Epuisés par le confinement et les contraintes qui en découlent (garde des enfants, suivi de leur scolarité, surveillance des personnes vulnérables, âgées ou malades …), les salariés auront besoin de fixer selon leurs souhaits, leurs congés pour oublier le contexte anxiogène dans lequel nous vivons.

Les salariés qui avaient déjà anticipé de longues dates leurs congés d’été en réservant pour début juillet ou septembre, car les prix sont plus abordables, seraient contraints de décaler leurs congés pour des prix plus élevés ou de les maintenir par anticipation de leurs congés 2021 !

Après avoir refusé à des salariés en activité partielle de prendre des congés jusqu’au 12 juillet, la direction souhaite leur imposer 3 semaines de congés avant le 31 août. Cette contradiction n’a pour unique objectif que de justifier des aides de l’état pour l’indemnisation de l’activité partielle.

Pour toutes ces raisons, la CGT émet un avis défavorable pour fixer 3 semaines de congés entre le 15 juillet et le 31 août 2020.

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Publié le :
30 avril 2020